A télécharger : Sentier de découverte du Mont Gargan
A télécharger : A propos du Mont-gargan
La petite montagne limousine
Le Mont Gargan, point culminant de Briance Combade (731m), dominant les plateaux limousins, est un site remarquable chargé d'Histoire et de légendes, site classé et propriété du Conseil Général de la Haute Vienne.
Histoire
Sous le second empire, l'abbé Joyeux entreprend au sommet du Mont Gargan, la construction d'’une chapelle dédiée à Notre Dame de Bon Secours. Sur le site choisi pour cet édifice, des fouilles révèlent une présence humaine très ancienne (traces de fanum, temple de l'époque gallo romaine, des vestiges de statues, pièces de monnaie en bronze, fragments de tuiles). En fait le Mont Gargan se situe sur un itinéraire ancien, chemin de crêtes reliant l'oppidum de Villejoubert à St Denis-des-Murs (ce camp fortifié de Villejoubert était le plus grand de la Gaule romaine, 300ha. camp des Lémovices, d'où le nom de Limoges) à Uzerche, passant par Murat, le Mont Gargan, le Poumeau, et Surdoux. La chapelle érigée sur ce sommet est le point d’'arrivée d’'un pèlerinage. Si le pèlerinage s'’est maintenu, la chapelle s'’est dégradée au fil des ans sous les effets de l'’érosion et par manque d'’entretien.
Géologie & végétation
C'’est une montagne composée de roches cristallophylliennes (structure schisteuse). Dans la montagne limousine, le Mont Gargan (731m) est rattaché par un plateau au Mont Bessou (978m). L'’allée de hêtres qui monte au sommet du Mont Gargan, a été plantée par l'abbé Joyeux en 1868-1869. Ces arbres sont très particuliers. Leurs troncs sont courts et leurs branches sont basses et très tortueuses, leur donnant des allures fantasmagoriques qui se prêtent aux légendes et croyances. Ce sont des hêtres, cette particularité est due à la variété de ces arbres, mais aussi et surtout aux éléments qui les malmènent. Le mont est recouvert de landes sèches plus ou moins boisées ; deux types de lande sont présents, continental et atlantique. La bruyère est omniprésente, d'’où l’'une des explications de l'appellation populaire « la montagne rouge » pour désigner le Mont GARGAN ; on retrouve une flore de montagne telle que le genêt, les digitales, la bruyère, les violettes, le sorbier des oiseaux, les framboisiers sauvages, et aussi l'ajonc nain, la bruyère cendrée (flanc sud) et le genêt velu (flanc Est). A noter également la présence d'une espèce de fougère rare : phegopteris polypodioïde.
Panorama
Deux tables d’orientation au sommet : Point de vue sur l'ensemble des plateaux limousins, des Monédières aux Monts d'Ambazac et même parfois, lorsque le ciel est bien dégagé, sur les Monts d'Auvergne, dont la silhouette enneigée se profile à l'’horizon.
La bataille du Mont Gargan
Le Mont Gargan est tristement célèbre pour les combats qui s’y déroulèrent lors de la Seconde Guerre Mondiale ; de nombreuses stèles commémoratives témoignent de cet épisode. Début juillet 1944, les soldats du Reich encerclent « la petite montagne Limousine » – le Mont Gargan- avec 500 véhicules militaires. Le 14 juillet le Colonel Georges GUINGOUIN réceptionne en provenance des alliés et des Résistants basés à Londres, un important parachutage d’'armes, de munitions et matériaux, destinés à la Résistance. Les Maquisards du groupe du Colonel GUINGOUIN font sauter les ponts et s'apprêtent au combat. Ils doivent impérativement ralentir la progression de l'’armée allemande. Le 17 juillet, les soldats nazis attaquent de front à la Croisille-sur-Briance, mais échouent. Alors, ils contournent le Mont Gargan par Surdoux et parviennent au sommet. Les Résistants sont pris sous le feu de la mitraille, certains se réfugient dans la chapelle, les deux camps s'affrontent. Les combats continuent jusqu'au 23 juillet, date du repli général de l’'armée allemande. Les FTPF déplorent 38 tués, l'’armée allemande 352 tués et blessés confondus. Le Président Eisenhower, général pendant la Seconde Guerre Mondiale, a souligné l’'importance de l'’intervention du maquis et le retard que ce dernier a occasionné lors de l'’avancée de l’‘armée allemande au moment du débarquement.
Petite Histoire
Deux versions issues de légendes existent : Son nom viendrait de Gargantua, le héros géant de Rabelais qui, secouant ses bottes pleines de boue, le fit naître. Une autre légende relatée par Marcelle DELPASTRE (poétesse limousine), raconte que les villageois du Bagengeais (petit village de la Croisille-sur-Briance) avant le lever du soleil, attelaient les vaches à leur charrette et montaient au Mont Gargan afin d'’y attendre le soleil ; lorsque celui-ci était levé, les villageois redescendaient et disaient « l'ous troubla » annonçant ainsi le début de la journée. St Pierre ayant pitié d'eux leur donna un coq qui leur annoncerait le lever du jour leur évitant ainsi cette corvée. Depuis les Bagengeais peuvent admirer le lever du soleil sur le Mont Gargan.
Outre ces légendes, l’'origine du nom Gargan, Gargantua, a des origines beaucoup plus anciennes, dont la signification est liée aux croyances celtes et au culte solaire.